Centenaire de l'Armistice : séance à thème "LES GARDIENNES"

Publié le : 
Jeudi, 20 septembre, 2018 - 15:45
Le dimanche 11 novembre 2018 à 17h


Dimanche 11 novembre 2018 à 17h

à la Chapelle des Pénitents Rouges
Nous vous convions à une séance de cinéma à thème, au tarif unique de 3€

A l’occasion du centenaire de l’Armistice de la première guerre mondiale

En lever de rideau,
Le chœur des élèves de Frédéric Bissiau (Ecole primaire) et de Catherine Lainel (Collège)
interprétera
"LE SOLDAT" de Florent Pagny et le "CHANT DU DEPART"

Suivi du film de Xavier Beauvois :
« LES  GARDIENNES »
Avec Nathalie Baye, Laura Smet, Iris Bry …


« Sept ans après « Des Hommes et des dieux », du même Xavier Beauvois.
"Des femmes sans hommes, des femmes dans une ferme, il y a un siècle, pendant la Première Guerre mondiale.
Voir « Les Gardiennes », c’est s’embarquer, à tous égards, pour un voyage dans le passé. Le monde représenté (la vieille paysannerie française) est presque effacé. Et le cinéaste, loin de l’injonction contemporaine d’efficacité, avance dans les pas du Maurice Pialat de Van Gogh : il croit à la durée, aux silences, à l’expressivité des plans paysages, natures mortes, indépendamment des dialogues.

Quand les héroïnes ne travaillent pas aux champs, elles se rongent les sangs. Quand les hommes reviennent pour une permission, ils sont fantomatiques, hagards, hantés par la barbarie des combats : les seules scènes de guerre au sens strict proviennent de leurs cauchemars. Les sermons, dans la petite église du village, mettent des mots sur la souffrance de cette société de taiseux. Et, pendant ce temps, de beaux soldats américains en attente d’ordres tournent autour des jeunes femmes.
Dans le scénario, la petite employée de ferme, dure à la tâche, est bientôt accusée à tort de mauvais comportements, victime sacrifiée sur l’autel des convenances. Or la mise en scène contredit cet évincement. Rejetée par les personnages, la jeune fille est choisie, élue par le cinéaste. Mieux, c’est à elle que revient d’incarner, en quelques scènes lumineuses, l’émancipation à venir des femmes et, à la fin de cette guerre, le retour impromptu de la joie. » Louis Guichard, Télérama.